LIVRE & COMPAGNIE
LIBRAIRIE CAFÉ LITTÉRAIRE
Belle-Île en mer
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Samedi 14 septembre à 18h

Rencontre autour du POULPE !
avec l'auteur Jean-Pierre Montanay
& Signature de son livre de recettes !
À PARTIR DE 18H & AFTER...

Ce livre est plus qu'un simple recueil de recettes.

C'est l'histoire d'une passion, d'un coup de foudre pour le poulpe.

Dans cet ouvrage, plongez dans les légendes anciennes et la littérature pour comprendre pourquoi la pieuvre a, par le passé, tant effrayé et facinés marins, aventuriers et pêcheurs du monde entier ;

et découvrez aussi comment est cuisiné ce céphalopode à travers le monde : du poulpe à la japonaise cuit dans le saké et le thé à la moqueca de poulpe de Bahia en passant par le poulpe au vin, les boulettes de poulpe à la viande sans oublier les grands classiques comme le poulpe à la gallega ou encore le poulpe grec au vinaigre.

Jean-Pierre Montanay s'est entouré des meilleurs chefs qui partagent sa "poulp-addiction" et nous propose ici 90 recettes pour sublimer le poulpe et ses cousins le calamar et la seiche.

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Vendredi 23 août à 17h55

Rencontre avec le voyageur Pierre Josse
qui a parcouru le monde (plus de 90 pays!) pendant 40 ans pour le Guide du Routard
& Signature de son dernier livre !
Rencontre autour du Voyage avec Pierre Josse
Autour de son dernier livre Voyages C'était mieux avant ? paru cette année aux éditions de L'Harmattan

Lui qui a parcouru le monde (plus de 90 pays!) pendant 40 ans pour le Guide du Routard dont il a été longtemps le rédacteur en chef

Auteur aussi de :
*Chroniques vagabondes (Hachette tourisme, 2017)
*Art Mail, un monde en cartes postales (Hachette tourisme, 2009)
*Les sites coups de coeur (Editions du Chêne, 2006)
*Deux vagabonds en Bretagne (Terre de Brûme, 2000)
*Deux vagabonds en Irlande (Terre de Brûme, 1998)

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CAFÉ DES LECTEURS Samedi le 27 février 2010 
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A propos du livre


Il y a des livres dont l'intrigue est si simple ou si transparente qu'elle ne pèse pas sur les mots. Au contraire ce sont eux qui portent le poids de chaque personnage et celui de son ancrage dans une réalité individuelle et relationnelle.

Quoi de plus banal que Glory, revenant à Gilead, petite ville de l'Iowa "Gilead... modeste, campagnard. Gilead aux tournesols..." pour soigner son père, un ancien pasteur très malade!
" J'ai trente huit ans, se disait-elle, tout en rangeant la cuisine après le dîner. J'ai un diplôme de maîtrise. J'ai enseigné l'anglais au lycée pendant treize ans. J'étais bon professeur. Qu'ai-je fait de ma vie ? Pourquoi en suis-je là ?"

Dès la première phrase du livre, "Oui, tu es de retour à la maison, Glory! Et pour y rester!" s'écria son père, et le coeur de Glory se serra (...)", le lecteur perçoit le fossé entre l'attente intense d'un être dont la vie s'achève et l'incertitude de celle qui se cherche, pressentant l'inéluctable et le retour à l'enfermement de son enfance.


Dans la grande maison inchangée, vidée des autres enfants, ils étaient huit, Glory, la narratrice, est bientôt rejointe par son frère Jack, l'enfant prodigue que le scandale a éloigné voilà vingt ans. Tentative de s'apprivoiser, de saisir l'autre, dans un va-et-vient de regards, de gestes à décrypter, afin de le rejoindre dans son mystère et peut-être le comprendre. "Il y a un dicton qui dit que comprendre c'est pardonner, mais c'est une erreur disait papa. Il faut pardonner afin de comprendre. Jusqu'à ce que vous ayez pardonné, vous vous défendez contre la possibilité de comprendre."

En plein immobilisme conservateur, nous sommes dans le middle-west protestant, le style de Marilynne Robinson traque la nuance, pour exprimer le risque d'exister dans la différence. "Jack regarda longuement son père, et il avait sur son visage quelque chose de plus absolu que la tendresse ou la compassion, une chose délivrée de tous les mots qui auraient pu la décrire."

Entre un père, révérend et patriarche rigoriste, pourtant plein d'amour, un fils qui n'a jamais pu se faire confiance, vit "en éternel exil du monde ordinaire" et s'interroge sur la grâce, une fille qui est là où elle ne veut pas être ( "Comme c'était humiliant d'être quelque part parce que vous n'aviez nulle part ailleurs où être." ) et porte, volontairement, toute la charge de réconcliation sur ses épaules, se tisse une toile où la complexité intérieure de chacun se dévoile dans le quotidien. Le huit-clos de cette maison "qui résonne comme un violon" permet peu à peu l'expression du non-dit. Pêle-mêle se côtoient l'attente et la déception, l'enfermement et le questionnement, la peur et la bonne volonté, la fraternité et la colère, l'espoir et le doute.
L'oppression du conformisme religieux et social s'oppose à la recherche du libre-arbitre, de la foie active et personnelle. La lettre contre l'esprit.
Pour Marilynne Robinson c'est notre capacité à nous poser des questions sur nous-mêmes qui fait de nous des êtres humains et permet de faire évoluer le réel.

Ses détracteurs disent que la lire c'est comme "regarder de la peinture en train de sécher". On aimerait rester longtemps dans son atelier, à contempler ses toiles, mais, caché, pour ne pas la déranger et faire trembler son pinceau.


Autres romans de Marilynne Robinson:
La Maison de Noé, Albin Michel, 1983 ( Housekeeping,1981)
Gilead, Actes Sud, 2007 (Gilead, 2004)



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